Entrer en collapsologie

Entrer en collapsologie
Photo de Jason Blackeye sur Unsplash

[Message initialement publié sur Facebook, le 11 septembre 2018]

Chers amis Facebook,

Un petit message dans le bruit de cette rentrée. Je n’ai pas l’habitude d’écrire sur Facebook et encore moins d’y partager mes émotions, mais je pense nécessaire de livrer un témoignage, très subjectif, de ma perception du changement climatique et des différentes crises écologiques que nous vivons.

Ça a commencé cet été. J’ai eu l’impression de franchir un seuil. L’avalanche de nouvelles inquiétantes concernant le climat et certains événement perso ont commencé à me travailler. Mais, c’est, je crois, la chaleur forte, blanche, anormale de ces journées de juillet qui m’a touché au point de basculer : j’ai commencé à « croire » à ce qu’il se passait. Oui, je savais comme nous tous que le climat était en train de changer et que cela allait avoir un certain nombre d’implications. Mais, ça restait dans un coin de ma tête, cloisonné. Cet été, tout d’un coup, le changement climatique est comme tombé dans mon corps. Et, là, j’ai ressenti de la terreur. Pour moi, pour mon fils, pour ma compagne, pour mes proches, pour nous tous.

J’ai commencé à regarder concrètement sur internet les éléments disponibles sur le sujet. Et j’ai entendu ceux qui pensent ensemble les différents sujets environnementaux (effondrement de la biodiversité, pollution, pic pétrolier, dépendance aux énergies fossiles). Là, ça a été la sidération. Plusieurs jours pour juste prendre conscience de l’immensité de l’information : il ne s’agit pas d’un changement. Il s’agit très probablement d’un effondrement. Et je vais le vivre. Nous allons le vivre.

Pour ceux que le sujet touche, voici quelques sources, qui permettent d’avancer :

Voilà. Je n’ai pour l’instant pas changé grand-chose concrètement à ma vie. En revanche, j’ai trouvé du réconfort à savoir que je n’étais pas seul à avoir ressenti ça et je crois, d’une manière assez floue, qu’il est nécessaire de se préparer émotionnellement et collectivement aux éventualités qui nous menacent. Le trajet de ceux qui vivent la possibilité de l’effondrement a d’ailleurs été illustré dans une courbe de deuil (voir une illustration ici : https://www.presages.fr/blog/2018/1/4/3-bla-bla). Je crois sincèrement à la joie, aujourd’hui et demain et je crois qu’elle va passer par le partage et l’échange (d’où ce post !).

Concernant les actions à mener, il existe de nombreuses pistes. Elles ont en commun de limiter les dégâts aujourd’hui et de préparer demain, sous un angle de sobriété énergétique et de résilience. Pression sur les politiques, auto-organisation locale, recherche spirituelle. Il existe différentes façon de tenter de faire du sens dans cette période étrange. Pour ma part, je crois beaucoup aux échanges, au collectif.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Que ressentez-vous ?
Je crois qu’on va avoir besoin de lien, créons (ou maintenons) les dès maintenant.

Amitiés !

Antoine